Traitement des effluents vinicoles
La fabrication du vin, comme toute activité de production génère de la pollution.
La vinification génère des effluents à différentes étapes du processus : nettoyage des cuves et du matériel, soutirage, pressurage, et lavage des sols. Ces eaux usées sont souvent chargées en matières organiques (DCO, DBO5), en matières en suspension (MES), et peuvent contenir des résidus de produits œnologiques ou de nettoyage.
L’une de nos réalisations vinicoles
Installé sur le domaine Bastide de Blacailloux, ce dispositif écologique permet de traiter efficacement les effluents vinicoles tout en réduisant considérablement leur volume.
Le système SETEIA© permet de séparer les différentes composantes des effluents vinicoles, notamment les matières solides et liquides, les graisses et les acides, afin de les traiter de manière spécifique. Les matières solides sont ainsi récupérées et compostées , tandis que les liquides sont filtrés et purifiés avant d’être rejetés dans le milieu naturel ou réutilisés.
La rubrique n°2251 des ICPE : Comprendre les trois régimes
La rubrique n°2251 du Code de l’environnement concerne les installations vinicoles soumises à la législation des ICPE (Installations Classées pour la Protection de l’Environnement). Elle classe les établissements selon leur niveau de risque et leur capacité de production.
Trois régimes existent :
Régime de la Déclaration
Arrêté du 15/03/99 (capacité de production étant supérieure à 500 hl/an mais inférieure ou égale à 20 000 hl/an). Une simple déclaration en ligne par téléservice, accessible sur le portail du Service Public est nécessaire.
Régime de l’enregistrement
Arrêté du 26/11/12 (capacité de production étant supérieure à 20 000 hl/an) avec une procédure conçue comme une autorisation simplifiée visant des secteurs pour lesquels les mesures techniques pour prévenir les inconvénients sont bien connues et standardisées.
Régime de l’autorisation
Arrêté du 03/05/00 (capacité de production étant supérieure à 20 000 hl/an). Régime applicable pour les installations présentant les risques ou pollutions les plus importants. L’exploitant doit faire une demande d’autorisation avant toute mise en service, démontrant la maîtrise des risques environnementaux et humains liés à son installation. Le préfet autorise le fonctionnement en imposant les prescriptions techniques de fonctionnement. Il peut aussi ne pas autoriser le projet.
À partir de l’adresse <
https://www.ille-et-vilaine.gouv.fr/Actions-de-l-Etat/Environnement-et-energie/Installations-classees/Reglementation-des-ICPE-Autorisation-Enregistrement-Declaration>
Ce classement détermine les obligations en matière de traitement des effluents (seuils à respecter, autosurveillance, fréquence d’analyses etc) et les démarches administratives à suivre.
Les caractéristiques typiques des rejets vinicoles varient selon les pratiques, mais les seuils réglementaires à respecter sont stricts :
Chaque régime impose des seuils de rejet à respecter selon le scénario choisi :
Rejet en milieu naturel => Nécessite un traitement complet
- PH : entre 5.5 et 8.5
- Température : < 30°C
- MES : < 100 mg/L
- DCO : < 300 mg/L
- DBO5 : < 100 mg/L
Rejet en station d’épuration => Nécessite un prétraitement
- PH : entre 5.5 et 8.5
- Température : < 30°C
- MES : < 600 mg/L
- DCO : < 2 000 mg/L
- DBO5 : < 800 mg/L
Dans tous les cas, les rejets doivent être compatibles avec les objectifs de qualité des cours d’eau , y compris pour les polluants spécifiques.
Accompagnement réglementaire ICPE
AZUVIA accompagne ses clients dans la conception et la mise en œuvre d’une filière de traitement des effluents parfaitement adaptée au régime ICPE applicable à leur site (déclaration, enregistrement ou autorisation). Que le rejet soit prévu en milieu naturel ou en station d’épuration (STEP), AZUVIA prend en charge le dimensionnement , la réalisation et la mise en service du système, en garantissant la conformité aux seuils réglementaires et aux objectifs de qualité des cours d’eau.
Tout domaine se doit de se doter d’une solution de gestion des effluents qu’elle soit de type microstation, raccordement à une station d’épuration collective ou l’épandage.
Pourquoi la Serre-Filtrante est-elle la meilleure alternative à l’épandage ?
L’épandage des effluents vinicoles, bien qu’historiquement répandu, présente aujourd’hui de nombreuses limites techniques, agronomiques et opérationnelles :
- Saturation des sols : les effluents vinicoles sont fortement chargés en matières organiques (DCO, DBO5, MES). Leur épandage répété peut entraîner une saturation des sols, une fermentation anaérobie , et une dégradation de la structure des terres, sans bénéfice agronomique réel pour la vigne.
- Contraintes logistiques : les rotations d’épandage doivent être réalisées au moment du pic de production , période où la main-d’œuvre est déjà fortement mobilisée pour les vendanges et la vinification. Cela crée une pression opérationnelle supplémentaire.
- Besoin de stockage : pour éviter les épandages forcés en période critique, il faut disposer de volumes de stockage importants, ce qui représente un coût et une contrainte d’aménagement.
Face à ces limites, la Serre-Filtrante développée par AZUVIA constitue une alternative écologique, compacte et automatisée :
- Traitement biologique par phytoépuration et hydroponie, sans saturation des sols.
- Pilotage automatisé avec télésuivi, permettant une gestion fluide et sans contrainte saisonnière.
- Compacité : seulement 4 m² par module pour 1 000 L/jour.
- Valorisation esthétique, sans odeurs qui s’intègre parfaitement à l’ADN des vignobles.
- REUT possible : irrigation ou usages internes selon les arrêtés en vigueur (14/12/2023, 18/12/2023, 08/07/2024).
AZUVIA propose ainsi une solution durable et conforme aux exigences ICPE, tout en réduisant les nuisances et les contraintes d’exploitation.
La Serre Filtrante© : une solution esthétique et efficace pour le traitement des effluents organiques liquides
La serre filtrante est un système de traitement des effluents chargés en DCO et autres polluants organiques.
Ce procédé de gestion des effluents permet de préserver les ressources en eau et de répondre aux exigences des certifications environnementales comme HVE et respecte la réglementation en vigueur (ICPE).
